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PREVOT, Gérard - Environ 80 lettres aut.s. au

Currency:EUR Category:Everything Else / Other Start Price:NA Estimated At:300.00 - 400.00 EUR
PREVOT, Gérard - Environ 80 lettres aut.s. au
PREVOT, Gérard - Environ 80 lettres aut.s. au libraire et éditeur belge Jacques Antoine, dont 1 billet s.d. et 1 lettre datée 7/1/1959, les autres échelonnées entre février 1969 et juin 1975. € 300/400 Attachante correspondance de l'écrivain belge (Binche 1921-Bruxelles 1975) qui vécut et travailla surtout à Paris, où il fut longtemps lecteur pour la NRF. Il remporta le prix Polak en 1951 pour "Récital", le prix Gérard de Nerval pour "Europe maigre", le prix Malpertuis en 1953 pour "La nouvelle Eurydice" et le prix Denayer en 1972 pour l'ensemble de son oeuvre poétique.Parmi les amis communs évoqués : Franz Hellens, dont il était initialement le légataire des oeuvres; après la mort d'Hélène en septembre 1971, il lui demande de le remplacer ("Tu défendras mieux son oeuvre que moi (qui aurai à défendre la mienne quand à mon tour je ne serai qu'une ombre)"; voir quand même une note assassine le 21/12/1971 ("Il reste qu'à l'échelle belge, Franz est un grand bonhomme"); notons encore André Beem, Norge, Lucienne Desnoues... Dominique Aury... Il évoque ses livres et ses projets d'édition : "Prose pour un apatride", "Danger de mort", "Contes de la mer du Nord" qu'il publie en Belgique chez Marabout, "La fouille", etc. Chez Jacques Antoine, il publiera "L'impromptu de Coye", projet évoqué dès fin 1970 mais qui ne se réalisera qu'en 1972 (à la suite de quoi les 2 hommes se brouilleront...). Il évoque aussi les editions de son correspondant (" Tu es le plus bel armateur que je connaisse de ces cargos intérieurs que sont les livres") et, à propos de la rééd. du Disque vert : "Je ne sais ce qui se passerait aujourd'hui en France si un pareil monument litéraire avait vu le jour sur les bords de la Seine. Le monde entier viendrait s'y baigner comme on se baigne dans le Gange. Il est temps, peut-être, à cette heure où Bruxelles s'enorgueillit d'être la capitale de l'Europe, d'effacer une fois pour toutes ce complexe d'infériorité dont souffre la Belgique (...)". Gérard Prévot n'était pourtant pas tendre avec la Belgique et ses écrivains (voir une coupure de presse jointe "Le drame de la littérature belge", 1960). Il fait allusion aux aléas de sa position de lecteur à la NRF, à son maigre salaire ("... la poésie non plus ne se nourrit pas seulement de poésie", à son manque chronique et cruel d'argent, à son anonymat, dont il souffre... à sa vie privée, à sa femme avec laquelle ses relations sont pour le moins inégales ("La grande qualité féminine serait la douceur des soins si ce n'était d'abord la justesse des coups")... Malgré la tension perceptible dans qqs-unes de ces missives et la brouille survenue entre 1972 et 1974, ces lettres sont aussi de belles lettres d'amitié et de poésie ("Tu as été (et es) l'un des très rares êtres à m'avoir tiré de la nuit et à me donner assez de chaleur pour que sur le Stradivarius aux cordes que je croyais cassées renaisse le chant le plus secret, de sorte que la nuit elle-même n'est finalement plus qu'un silence parmi les autres", "Je suis ton grand frère perdu", "Le Poème nous lie, et tu y trouveras toujours ma seule vraie vérité"...). Joint : 1 lettre de Prévot à Fr. Hellens, 29/7/1970 : il lui demande le reconmmander auprès de Maurice Genevoix pour l'obtention du prix Gulberkian. - 3 photos de G. Prévot. - 4 photocopies de mss. : "Le point de chute", son dernier opus qui sera publié posthumement par J. Antoine, - "Lolus" (inédit ?), - "Fragment d'un journal", - "Aurélia 75" (incomplet). - 1 petit dossier biographique constitué par une étudiante en vue d'un mémoire universitaire.